La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) se félicite de « la libération (selon des sources concordantes, 664 détenus auraient recouvré la liberté et rejoint leur famille entre le jeudi 15 et vendredi 16 février 2024) de nos concitoyens qui ont été arrêtés lors des évènements politiques que le pays connus depuis plus de deux ans et qui, depuis avaient injustement été maintenus dans les liens de prévention ».
La RADDHO demande particulièrement à la Cour d’Appel de Dakar, chargée par le Code électoral (article LO 130) de « veiller à l’égalité entre les candidats », de « prendre toutes les dispositions pour que le candidat Bassirou Diomaye Faye, actuellement en détention préventive, puisse obtenir la liberté provisoire et mener sa campagne dans les mêmes conditions que les autres candidats à l’élection présidentielle.
Le Secrétaire général, Sadikh Niass, et ses camarades, en réunion, ce dimanche 18 février 2024, à Dakar, remarquent que « cette vague d’élargissement de citoyens interpellés lors des évènements que le pays connait depuis mars 2021 intervient après une décision historique du Conseil constitutionnel qui a annulé le décret n° 2024-106 du 03 février 2024 portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 et déclaré contraire à la Constitution, la loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution, adoptée sous le n°4/2024 par l’Assemblée nationale en sa séance du 05 février 2024 ».
Ils pensent que « dans un contexte pré-électoral aussi complexe, de tels élargissements vont certainement contribuer à décrisper l’atmosphère politico-sociale et créer les conditions d’une campagne électorale plus ouverte pouvant permettre aux millions de sénégalais de se faire une meilleure idée des offres politiques des candidats à l’élection présidentielle ».
Aussi de souligner : « Cette vague de libérations ne doit pas nous faire oublier que la plupart des personnes qui ont retrouvé aujourd’hui la liberté avaient été arbitrairement arrêtées et illégalement détenues dans des conditions extrêmement inhumaines que la RADDHO et d’autres organisations de défense des droits de l’homme ont, a maintes reprises, dénoncées ». Aux yeux de Sadikh Niass et ses camarades, « Il est impératif, dans un pays dont la Constitution proclame que la personne humaine est « sacrée » et « inviolable » et que « l’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger » que les conditions d’arrestation et de détention des personnes soient respectueuses de la dignité humaine ».
Source : Seneweb
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