Les droits humains et l’égalité de genre au centre de la synergie
Une rencontre d’évaluation s’est tenue avant-hier, lundi 6 février, à Sédhiou, dans le cadre de la mise en œuvre du projet PETEDH, Promouvoir l’Égalité à Travers l’Éducation aux Droits Humains, de concert avec des organisations au rang desquelles figurent la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), le Comité de Lutte contre les Violences faites aux Femmes (CLVF), le Réseau Sénégal pour l’Éducation aux Droits Humains (RESEDHU) et Équitas. L’objectif est de procéder à une évaluation des activités mises en œuvre et de poursuivre la promotion des droits humains et de l’égalité de genre.
Si l’on en croit Cheikh Diaw, le coach de ce projet dénommé Promouvoir l’Egalité à Travers l’Education aux Droits Humains (PETEDH), porté par Equitas, qui est le Centre International d’Education aux Droits Humains basé au Canada et partenaire de plusieurs organisations, «cette rencontre permet aux organisations féminines d’évaluer leurs compétences à influencer et à collaborer avec les détenteurs d’obligations mais aussi de voir, en perspective, comment continuer à renforcer leurs capacités et leurs axes de collaboration.
Il s’agit d’évaluer l’impact et les effets de nos activités au sein des organisations féminines depuis leur formation initiale jusqu’au forum auquel elles ont assisté. C’est donc l’occasion d’apprécier ce travail en vue de préparer un atelier national d’évaluation de l’impact et des effets de ces actions», explique-t-il.
Comme résultats attendus, poursuit Cheikh Diaw, le coach, «c’est de chercher à savoir les changements enregistrés au sein des organisations de femmes pour mieux influencer les détenteurs d’obligation et à mieux collaborer avec ces derniers. Nous verrons également leurs capacités de mobilisation mais surtout de collaboration interne entre organisations membres dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre dans la région de Sédhiou».
Partant de cette évaluation, les initiateurs envisagent de renforcer les organisations, de façon à inviter les détenteurs d’obligation à s’acquitter de leur devoir, à promouvoir les droits des femmes, afin qu’elles puissent s’autonomiser, booster les organisations, les cadres d’enfants et les cellules d’enfants à lutter contre les violences basées sur le genre, essentiellement orientés sur huit (8) compétences de base.
Mme Touty Diégane Sagna, membres des organisations féminines bénéficiaires, déclare avoir «quitté un point A pour nous retrouver aujourd’hui à un point B, à travers ce programme. Nous avons beaucoup appris sur les mécanismes de prévention des violences basées sur le genre. Je peux citer le leadership et les droits humains comme modules appris avec succès».
Pour sa part, la première adjointe au maire de Sédhiou dit apprécier «très positivement cette initiative d’évaluation. Je suis ici à double casquette car je suis certes maire donc détentrice d’obligation mais je demeure aussi membre d’une organisation féminine. Cette évaluation permet de savoir à quel niveau se trouvent ces femmes et comment booster au mieux leur compétence dans les différents domaines d’intervention du projet», a fait savoir Mme Diatta Abibatou Diallo.
A rappeler que ce projet est mis en œuvre dans quatre communautés au Sénégal à savoir les communautés de Sédhiou, Thiès, Notodiobass et de Pikine. La thématique, c’est de lutter contre les violences basées sur le genre en milieu scolaire. Il est aussi recherché le renforcement du leadership et l’autonomisation des organisations pour avoir les compétences et les outils à pouvoir influencer les détenteurs d’obligations, ont indiqué les organisateurs de cette rencontre.
Moussa DRAME
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